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Une réforme des collectivités locales pour s’affranchir des conservatismes

Qui peut douter aujourd’hui que la France a besoin d’une réforme des collectivités locales ? Il faut bien sûr simplifier pour clarifier les compétences et les responsabilités et adapter nos institutions à notre temps.

L’efficacité de la dépense publique et l’adaptation à l’évolution démographique de la population française, plus urbaine, davantage regroupée autour de grandes métropoles, sont les enjeux de cette réforme.
Il s’agit aussi de la démocratie locale car les regroupements de communes ne doivent pas échapper au suffrage universel et continuer à s’éloigner ainsi des habitants.
Le consensus existe et pourtant le parti socialiste annonce qu’il va s’opposer au «big bang institutionnel », rejetant par avance les conclusions de la commission Balladur. Ce faisant, il exprime le conservatisme dans lequel s’est engagé ce parti politique, aujourd’hui essentiellement composé d’élus, craintifs à l’idée de perdre leurs sièges. Les féodalités locales assises sur le cumul de mandat sont évidemment contraires à l’intérêt général et à la réforme nécessaire.
Plus grave, cette crispation du PS offre finalement à l’UMP et à M Sarkozy la liberté de réformer dans n’importe quelles conditions.
Sans se préoccuper du pluralisme politique que peut fragiliser une modification des modes de scrutin. Sans intégrer l’horizon européen qui appelle à des métropoles européennes dans des régions européennes.
Le rapport Balladur ne saurait constituer une fin en soi. Ce document, s’il présente un certain nombre d’idées et d’hypothèses intéressantes, manque d’une cohérence et d’une vision de l’architecture administrative et politique de la France. L’ampleur de la réforme attendue ne saurait se contenter de petits compromis. En revanche ce rapport ouvre une période de débats et de réflexions.
Aussi, nous, élus et représentants du Mouvement Démocrate, en appelons à tous les militants politiques et élus responsables, notamment dans les grandes villes, pour que cette réforme, qui peut faire l’objet d’un consensus, fasse progresser notre démocratie.


                  
Les signataires étaient têtes de liste Modem aux élections municipales dans des villes de plus de 100 000 habitants ou les représentent (Marseille). Eric Lafond (Lyon), Gilles Artigues (Saint-Etienne), Clothilde Ripoull (Perpignan), Christophe Madrolle (Marseille), Mireille Alphonse (Montreuil), Philippe Lailler (Caen),Caroline Ollivro (Rennes), Mickael Cabon (Brest), Yanick Leflot (Amiens), Sylvain Canet (Boulogne-Billancourt), Hervé Caël (Nice), Christophe Henocq (Argenteuil), Philippe Berta (Nîmes), Guillaume Lapaque (Tours), Jean-Jacques Belezy (Limoges), Michel Fanget (Clermont-Ferrand), Bruno Ravaz (Toulon), Dominique Fanal (Le Mans), François-Xavier de Peretti (Aix-en-Provence).

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